
Pour mieux vivre son cycle menstruel, il est important de le connaitre et de le comprendre. Lors de mes consultations de naturopathie, je prends régulièrement le temps d’expliquer aux femmes qui me consultent, comment fonctionne leur cycle et comment elles peuvent l’appréhender afin de mieux vivre les énergies qui y sont associées et l’état dans lequel elles se trouvent au fil des phases.
Comparer son cycle et ses 4 phases aux cycles de la nature et à ses 4 saisons est une merveilleuse façon de s’y retrouver et de ne plus se sentir passive voire même victime de ses fluctuations hormonales.
Et si le cycle des saisons se décompose entre printemps, été, automne, hiver, le cycle menstruel avec ses 4 phases, s’y accorde harmonieusement : phase folliculaire, phase menstruelle, phase lutéale et phase menstruelle.
Mais voyons maintenant ensemble ce qu’il se passe durant les 4 phases du cycle menstruel et comment ces dernières peuvent être associées aux saisons de la nature.
Petit rappel avant de continuer : la durée d’un cycle est ici donné à titre d’exemple, mais le fameux 28 jours n’est en rien la norme. Bien entendu, si un cycle est trop court (moins de 25 jours) ou trop long (plus de 32 jours), il est judicieux de s’interroger et de consulter son gynécologue, mais en dehors de cela, un cycle doit avant tout être régulier. C’est à dire que si votre cycle est toujours de 30 jours, ou de 27 jours, c’est normal !
Et maintenant, penchons-nous sur cette notion de saisons.
La phase menstruelle (de J1 à J5)
Cette phase marque le premier jour du cycle avec l’arrivée des lunes (ou règles).
Les taux d’oestrogènes et de progestérone sont au plus bas.
D’une manière générale, la femme dans cette phase peut avoir un plus grand besoin de repos et de « solitude », une envie moindre de sortir, de se montrer et d’interagir avec le monde extérieur. Certaines femmes ressentent aussi le besoin de pleurer, comme pour nettoyer le corps et l’esprit d’émotions accumulées pendant le cycle. Si c’est le cas pour vous, laissez faire et accueillez. Vous repartirez ensuite totalement fraîche et reposée.
Cette phase, comme vous l’avez peut-être déjà deviné, est associée aux énergies de l’hiver.
La phase folliculaire (J6 – J 13)
Vient ensuite la phase folliculaire (ma préférée), qui est associée à un pic de sécrétion de LH et d’oestrogènes. L’énergie revient, l’envie de sortir, de bouger, d’entreprendre se fait plus puissante, c’est le printemps et ses bourgeons (je ne parle pas d’actée là) qui fleurissent, les journées qui rallongent et les couleurs qui se réinstallent dans notre quotidien. Si vous pratiquez une activité physique, vous êtes normalement à votre maximum à ce moment du cycle, c’est l’occasion d’intégrer des séances d’intensité et de pousser la machine.
La phase ovulatoire (J14 – J16)
En phase ovulatoire, c’est le plein été, cette phase qui correspond à l’ovulation et à une sécrétion maximale d’oestrogènes et de LH nous donne le sentiment d’être belle, désirable, alignée et remplie d’énergie. Le teint est plus clair, le grain de la peau plus resserré, la libido monte en flèche et avec elle l’envie de sortir, d’échanger, de vivre pleinement sa vie de femme.
Malheureusement ce plein été ne dure que 4 à 5 jours… Il faut donc savoir en profiter, voire même le faire durer avec quelques tips que je vous partagerai bientôt !
La phase lutéale (J17 – J28)
Une fois ce plein été passé, c’est l’automne qui s’installe, et parfois de manière assez violente avec un effondrement des sécrétions d’oestrogènes et de LH au profit d’un rebond des secretions de progestérone. Certaines femmes peuvent alors subir un fort syndrome prémenstruel et se sentir plus fatiguée (même épuisée) qu’à leur habitude, être sensible, triste, voire déprimée, découragée, ou encore voir leur sommeil perturbé, leur appétit déréglé, subir des maux de tête et autres troubles franchement désagréables en plus d’être incompris par … (ajoutez qui vous voudrez).
Le syndrome prémenstruel dépend de nombreux facteurs dont je reparlerai dans un prochain article et peut être amélioré via la micronutrition, mais aussi la gestion du stress et du sommeil, la prise de plantes spécifiques ou la pratique d’une activité physique aérobique. (marche rapide, footing, natation douce, vélo…) je dédierai un article aux bienfaits du sport sur la santé des femmes très prochainement.
Voilà pour les 4 saisons du cycle menstruel et les 4 saisons de la nature. Je crois qu’il y a ici matière à réfléchir et à comprendre son cycle de façon plus imagée et à se sentir également plus en phase avec la nature cyclique qui anime nos vies.
J’en parle dans mon livre Guérisseuse, plantes et rituels pour éveiller sa puissance féminine. Je suis convaincue de l’importance pour chaque femme de comprendre et d’épouser sa nature cyclique, de se rapprocher de la nature et des plantes afin de mieux prendre soin d’elle et des autres. Il y a en la nature un principe guérisseur dont il serait dommage de se passer.
Et vous votre cycle, vous le vivez comment?
Échangeons en commentaire !
À très vite pour un prochain article,
Emilie Vagner – Naturopathe & micronutritionniste